Blood and Tears
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 Rencontre effrayante [Nathe Gatling]

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Chrysanthe Petridis
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Chrysanthe Petridis


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MessageSujet: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedLun 29 Sep - 1:05

Recroquevillé dans son lit, Chrysanthe avait du mal à trouver le sommeil, sans doute à cause de ces impitoyables et mêmes cauchemars qui revenaient à la charge à chaque nuit. Le passé pouvait être d’une cruauté sans borne et Chrysanthe en essuyait tous les méfaits en ce moment. Parcourus de frissons incoercibles, la jeune femme tremblait. Elle réprima un juron, car toutes ces émotions fortes étaient un parfait préambule pour une transformation et elle n’avait nullement envie de souffrir à nouveau. En effet, la douleur était intolérable lorsqu’elle se transformait en loup, voilà pourquoi elle tentait d’empêcher ses transformations. Bien sûr, c’était extrêmement rare qu’elle y parvienne, car elles étaient incontrôlables. Elle jeta un coup d’œil à sa morsure et maudit intérieurement Anders, même si elle savait qu’il n’avait pas fait cela pour rien. Se sentir la plus jeune en âge était plutôt dur et vu sa personnalité renfermé et quelque peu soumise, Chrysanthe avait beaucoup de mal à dire à ses compatriotes qu’elle haïssait être lycan. Comment pouvait-elle retrouver sa famille, qui était en Grèce, dans cet état? C’était une idée impensable, surtout que sa mère avait déjà assez souffert ainsi. C’était un vampire qui avait tué son mari et de savoir que sa petite fille n’était plus humaine la ferait souffrir et Chrysanthe n’avait nullement envie de la voir sangloter à nouveau. Serrant les dents, la jeune femme se leva avec difficulté, se sentant étrange et faible. Elle cligna un moment des yeux, encore abrutit par cet énorme manque de sommeil. Pâle et se sentant nauséeuse, elle se dirigea vers la salle de bain où elle risqua un coup d’œil dans la glace. Son teint était fantomatique et ses traits, tiré. Ses yeux brillaient d’une étrange lueur, signe qu’elle faisait de la fièvre. Un faible soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle comprit que sa mine était des plus mauvaises. Son ventre criait famine, mais elle manquait d’argent, ce qui l’empêchait de manger. Elle n’avait pas prévu rester encore plus en longtemps en Angleterre, voilà pourquoi ses économies s’en trouvait maintenant à zéro. Elle refusait d’aller demander de l’aide à Anders ainsi qu’aux autres lycans du groupe, car il n’avait pas à s’occuper d’elle. De plus, elle ne voulait pas être un fardeau, ce qui expliquait ce refus décisif d’aller les voir. Enfilant un manteau, la jeune femme décida d’aller prendre l’air, se disant que cela lui ferait du bien. Tout en se mordant la lèvre inférieure, elle tenta de ne pas penser à sa faim. Pour l’oublier, elle décida d’imaginer ce que sa mère faisait en ce moment. Plongé dans une énorme solitude depuis des mois, le mal du pays commençait à devenir insupportable. Chrysanthe avait besoin de voir ses proches, mais elle refusait qu’ils la voient dans cet état encore trop instable.

Elle frissonna davantage lorsqu’elle poussa la porte de son piteux appartement et qu’elle sentit une brise plus que glaciale sur son visage. Resserrant son manteau contre elle, elle commença sa marche nocturne. Tout en fouillant dans ses poches, elle trouva des pièces. Fébrile, elle les compta et un sourire de satisfaction anima ses lèvres. Elle pouvait enfin manger! Elle ne savait pas par quel heureux hasard, car elle était certaine de n’avoir plus rien, mais elle s’en moquait. Par chance, elle trouva une épicerie ouverte sur son chemin et put s’acheter un maigre repas. Ce n’était pas entièrement suffisant, mais c’était mieux que rien. Attendant dans la file, Chrysanthe eu la gorge serrée lorsqu’elle remarqua qu’une femme et son enfant ne pouvait pas se payer un repas. Elle regarda sa monnaie et décida qu’elle devait leur donner, ce qu’elle fit. Trop soucieuse du bien-être des autres, même des inconnus, Chrysanthe ne pouvait pas se résigner à garder la monnaie pour elle. Elle se dit qu’elle pourra sans doute se débrouiller. Une bouche était plus facile à nourrir que deux bouches. Penaude, elle retourna donc dans le froid automnale. Marchant parmi les sombres ruelles, Chrysanthe ravala difficilement sa salive, car une certaine peur commençait à monter en elle. Après plusieurs minutes, elle décida qu’elle avait besoin de retourner dans son appartement, car il s’y sentait plus en sécurité. Toutefois, elle devait prendre le métro, car sans le vouloir, elle s’était beaucoup trop éloignée de chez elle pour refaire le chemin à pied. Ravalant difficilement sa salive, elle descendit dans cette sombre ouverture, qu’étaient le métro. L’endroit était peu peuplé, ce qui ne rassurait point la jeune femme. Elle regarda l’horaire et constata qu’il passait dans plusieurs minutes. Elle soupira, visiblement agacé. Elle prit donc place sur un banc tout en regardant autours d’elle, soucieuse de rester en vie.
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Nathe Gatling
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MessageSujet: Re: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedMer 1 Oct - 5:37

((HJ: et voilouu! ^^ et désolée si c'est un peu long Neutral ))


Le tracé de la bué sortant de sa bouche lui rappelait les volutes de cigares exotiques, quoi qu’en rapidement dissipé par ces vents des tropiques. En réalité c’était l’automne en Angleterre, quelque chose carrément opposé à toute idée de beau temps, de soleil et de chaleur, quelque chose de glacial même dans ces demeures presque sinistres de leur stérilité et de leur teinte monotone. Brun. Les briques brunes. Brunes foncées quand c’était humide, perdue dans les brouillards se levant que trop rapidement. C’avait l’air sale, terreux comme une fosse donnant, six pieds plus bas, sur un cercueil de contreplaqué des plus basiques, sur un mort presque anonyme dont les proches avaient oublié depuis longtemps, un autre humain inutiles qui disparaîtrait avec les vers. Brun comme les feuilles mortes, l’humus et la pourriture. Londres l’ennuyait à le rendre fou de sa monotonie, même en sachant que chaque coin de rue plus obscur pouvait être celui de tous les dangers, surtout depuis que ces caméras supposées surveiller la population étaient devenues aveugles et seulement les vestiges d’une époque plus douce avec les non-suceurs de sang, depuis qu’il fallait survivre à tout prix… Londres le rendait claustrophobe, étouffé par ce brouillard d’inaction et de platitude, Londres allait le tuer d’ennui à ce train. Ci-gît, sur ce banc de parc défiguré par les gravures et vandalismes faisant face à une autre de ces rues insipides, Nathe Gatling, mort d’ennui…

« C’est glorieux, une remarquable fin… » On fit, rauque, venimeux et suave comme une vipère, à l’oreille du Lycan, une figure irréelle, sa tête blanche surmontant ce corps drapé de noir pur dressée, penchée vers lui pour lui glisser ces mots.

« Je sais… Je sais… » Nathe souffla tout bas et distraitement, le regard fixe et perdu dans un horizon virtuel, regardant sans voir les quelques passants maussades et pressés.

« Tu sais aussi bien que moi ce que tu dois faire pour ne pas finir ainsi, collé à ton banc comme une bouillit de blé séchée dans son bol… Il faut jouer… » Vintovka continua, assuré, convaincant, sournois.

« Jouer?... » Gatling murmura, toujours semblant à la limite du catatonique, indifférent. C’est que Vintovka ne s’adressait pas à la bonne part de sa personnalité, celle qui se serait régaler de ce qui se profilait… Quoi que cela ne saurait tarder…

« Traquer, jouer, laisser les instincts reprendre le dessus… »

L’être imaginaire contourna le banc avec une agilité et une fluidité inhumaine, semblant presque vaporeux jusqu’au moment où il se glissa de l’autre côté de Gatling, son poids appuyé sur le dossier du siège, continuant à persifler :

« On va dans un lieu public, on se choisi une belle proie, une pièce de viande ravissante, on la suit, la pourchasse tout en restant dissimulé et là, si celui nous parait approprié seulement, on la découpe en rondelles, en steak en côtelettes… Rien de bien compliqué, tout est dans l’art de l’exécution, l’art de la chasse sans appât ni cache… »


Les branches, en laissant l’air passer entre leurs griffes, firent siffler un de ces frigorifiant coups de vent automnal, comme un souffle désincarné et inquiétant venant ponctuer l’inhumanité des propos de cette conscience malfaisante et chimérique. Un frisson montait en l’homme aux cheveux d’un ton près de la rouille, seul sur son banc en réalité, secouant sa chaire et lui dressant le peu de poils qu’il avait en cette sensation qui donnait l’impression d’être frôlé par un esprit d’outre-tombe. Comme gêné de sa propre présence ou comme si ses pensées pouvaient souiller et détruire le monde autour de lui, Nathe se leva précipitamment, fourrant les mains dans les poches de sa vieille veste et, le regard toujours perdu -presque écarquillé et aussi immobile que ceux d’un mort aux yeux ouverts-, il commença à s’éloigner de ce petit parc rabougris. Où allait-il? Pourquoi avait-il le souffle coupé et interdit? Bonne question, peut-être était-ce la manifestation d’un relent de lucidité ou de sensibilité… Chose certaine, bien vite il parcourut un pan de cette ville fatiguée qu’il avait rejoint sans son vieux véhicule, à pied comme un misérable ou un perdu errant sans but, à pied car cela permettait de réfléchir et de se plonger dans la mer de pensées qui venait lécher les berges de sa santé mentale, bien qu’avoir trop de temps pour ce faire impliquait du coup laisser carte blanche à son très cher compagnon halluciné… L’air était trop humide, le froid s’en donnait à cœur joie et s’il n’avait pas eut ce métabolisme élevé de lycan expérimenté, il aurait eut l’impression qu’on lui collait de force mais trop lentement pour qu’il ne le sache aussitôt, des glaçons à la peau…

« Dans les souterrains glauques de carrelages et tuiles humides et brisé, fourmilière dégoûtante, cloaques de la cité où des trains de fer en secouent les boyaux… Tu aimes ma poésie? » Fit soudainement l’accent lourd et froid comme le temps à l’extérieur, l’être imaginaire se contentant seulement d’être cette voix persiflant à l’oreille de Nathe, sans corps y étant rattaché…

« Le métro? »

Nathe fit d’une voix sans timbre tel un rêveur à peine saisit par la réalité derrière les songes qui le berçaient. Il avançait toujours et, devant lui, se présentait la gueule sombre vainement éclairée de néons maladifs, une bouche terrible, une grotte s’enfonçant dans la terre en une gorge vers l’Enfer. L’américain se figea un instant, mais reprit bien vite sa marche, pressant même le pas à la façon d’un homme qui craignait de se faire surprendre par la pluie.

« Comme la chasse à la courre aux renards qu’affectionnent tant ces chers anglais avec les chiens Beagles: débusquer dans les tunnels, pousser la proie jusqu’au bout, se délecter de sa peur… n’est-ce pas poignant? » Le faux russe poursuivit en susurrant, cette fois se matérialisant si soudainement que Nathe ne le vit pas faire.

Gatling ne répondit pas, il n’attendit pas non plus pour entreprendre la descente dans la bouche de la station de métro, croisant sans voir quelques hommes pressés et nerveux, s’enfonçant dans ce souterrain jusqu’à ce que la froide lumière de l’extérieur ne soit plus visible. Prit au piège de la folie. Le lycan se promenait comme un chien errant, longeant presque les murs, payant son entrée sans conviction, ne regardant pas même cette cage en métal retenant ceux qui ne détenaient pas de billets lorsqu’il la traversa : son regard était fixé sur chaque personne qu’il croisait, fixé sur leurs visages, leur tête et leurs épaules… Il avait l’impression que chaque étranger qu’il croisait passait au ralentit, lui laissant le temps de les examiner en détails, de les scruter comme s’il pourrait voir à travers leur enveloppe de chaire, ses narines frémissantes lorsqu’il décelait un fort parfum, agréable ou non, tous ses sens aux aguets. Cette mince foule ne lui était pas suffisante malgré tout : certains lui renvoyaient un regard, curieux, angoissé ou dédaigneux, mais cela n’aurait pas été aussi dangereux s’il y avait eut plus de gens…

« Ce n’est pas grave: s’ils voyagent jusqu’ici, ils ont sûrement vu pire qu’un homme qui les guette et les regarde avec insistance comme tu le fais… L’important c’est de trouver la bonne personne, la proie parfaite, après, il suffira de se laisser porter par le jeu et la ruse… » Vintovka proféra sur un ton grondant et bas, tel un dompteur de bête voulant calmer ses fauves.

« Celui là? » Gatling demanda dans un souffle rauque et presque inaudible, sachant que son camarade repèrerait aussitôt celui désigné sans même qu’il ne lui indique l’endroit précis où un humain chétif se tenait.

« Non, il a l’air trop misérable, on dirait qu’il revient d’un Goulag… il doit avoir l’habitude d’être brisé par la vie… c’est peut-être un esclave même, et ça, ça serait moins drôle. Non, trouve mieux. » L’autre lui répondit, se plaçant prestement de son côté opposé comme pour lui laisser un plus grand champ de vision sur la mince foule.

Le manège allait se répéter une fois de plus lorsque, brusquement, une pâle figure à une vingtaine de mètre de lui capta son entière attention comme la première étoile d’un ciel de nuit. Nathe se figea, retint son souffle et se plaqua presque contre le mur du large couloir, incapable de détourner son regard de la jeune femme assise là-bas, immobile, gracile, gracieuse et tendue comme une biche aux aguets. Nathe sentit le sang lui battre aux tempes et le cœur lui battre la poitrine, une vague d’allégresse et d’excitation le noyant presque : Vintovka avait raison, il allait goûter aux plaisirs incertains de la chasse, de suivre une voie et une personne… Le coup de foudre du rôdeur pour sa proie, voilà, c’était cela! Prudemment, l’univers autour de lui ne comportant soudainement que deux êtres vivants –lui et la jeune femme en manteau patientant sur un banc générique- et qu’un décor flou sans saveur. Le lycan allait courir à la rencontre de celle-ci, il sentait ses muscles frémirent et s’échauffer comme parcouru de courants électriques, il allait se jeter sur elle et lui ouvrir cette fine et délicate gorge de porcelaine précieuse lorsque, avant même qu’il ne bouge de son mur, son compagnon imaginaire le retint de ces paroles:

« Chhh chhh chhh, niet! Non! pas tout de suite, pas si vite… Il faut être patient, faire durer le plaisir, lui faire voir ton ombre l’engloutissant sans jamais te dévoiler, du moins pas avant qu’elle ne craque et se rende elle-même… Reste derrière, fait semblant de consulter un plan du trajet du métro… »

Nathe hocha de la tête, son visage affichant cet air de gamin surpris juste avant de commettre son méfait et promettant de ne plus retenter à l’adulte qui s’apprête à le gronder. Oui, voilà, son instinct de chasseur était réellement réveillé, mais il était trop gourmand, il fallait, comme on lui conseillait, jouer doucement… Le lycan reprit une marche qu’il força plus naturellement, se rendant comme si rien n’était jusqu’au plan des stations à environ une dizaine de mètres plus près de sa cible si belle et terrible, jeune comme une fleur fraîchement éclose, innocente sûrement, cela se sentait presque… C’allait être un vrai régal que cette traque!
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MessageSujet: Re: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedDim 5 Oct - 20:38

Chrysanthe fixait le vide, las et morose. Une douleur certaine et effusive peignait son visage, puisqu’elle se sentait malade. Son teint cireux en faisait montre et c’est pourquoi quelques passants la regardaient, une lueur d’interrogation dans leur prunelles, sans doute par crainte qu’elle ne tombe sans connaissance. Prise de frissons, elle resserra son manteau contre elle et une larme vint rouler sur sa joue. La tristesse et la mélancolie venait de s’emparer de son être et la jeune lycan ravala ses larmes. C’est dans ces moments qu’elle aimerait sentir à nouveau le chaud soleil de sa Grèce natale, mais surtout, entendre à nouveau les voix de ses proches. Cette semaine, sa tristesse revenait sans cesse à la charge, rendant ainsi ses journées éprouvantes. Soudain, elle comprit qu’elle devait se rendre à l’évidence. Elle se tuait à petit feu à ainsi se couper de la meute d’Anders. Elle avait besoin de gens autours d’elle et ce n’est pas en restant seule qu’elle allait remédier à ses problèmes. Sa solitude commençait à lui peser lourdement sur le cœur et sa tristesse s’en trouvait accru. Elle essuya vivement ses larmes du revers de sa main, consciente qu’elle n’avait plus vraiment le choix et que pleurer ne servirait à rien, même si elle avait l’impression d’être aux portes du désespoir. Chrysanthe avait tendance à dramatiser, ce qui expliquait cette sensibilité énorme qu’elle avait. Regardant le trou noir et béant dans l’espoir d’y voir les phares d’un métro, elle tenta ainsi de se ressaisir, car elle détestait pleurer en public, mais ce lancinant poids sur le cœur ne voulait pas disparaître. Une affreuse boule s’était formée dans sa gorge, ce qui noircit son regard foncé. Elle en avait assez d’être ainsi, mais malgré ses efforts, son corps refusait de l’écouter, sitôt qu’elle dut endurer tout cela. Elle poussa un faible soupir, témoignant ainsi de sa lassitude et de sa tristesse. Elle mit ses mains dans ses poches, car elles étaient glacées. Soudain, elle sentit un bout de papier et un faible sourire anima ses pâles lèvres. C’était un petit mot qu’un lycan de la meute lui avait laissé, voulant ainsi savoir si elle allait bien. La jeune lycan ne savait pas pourquoi ce mot la réconfortait, sans doute parce que des gens se souciait d’elle et qu’elle en avait besoin en ce moment. Chrysanthe l’avait trouvé par terre, lorsqu’elle avait ouvert la porte de son appartement et troublée, elle l’avait ramassé. Elle s’était sentit mieux après l’avoir lut, mais encore une fois, quelque chose en elle lui avait interdit d’aller voir la meute. C’était Somerled qui avait crut bon de lui donner cette lettre et elle lui en était reconnaissante, surtout que ce n’était pas vraiment son genre de se préoccuper des autres.

Tout à coup, elle ne put réprimer un sursaut lorsqu’un homme vint jeter un coup d’œil sur l’horaire. Elle fut donc violement tiré de ses pensées et la quiétude qui l’habitait quelques secondes plus tôt disparut aussitôt. Elle détourna son regard de cette sombre silhouette, visiblement nerveuse. Elle tenta alors de se rassurer intérieurement, se disant qu’il ne lui voulait certainement aucun mal. Avec subtilité, elle le dévisagea un moment et élimina tout de suite la possibilité qu’il soit un vampire, car il ne sentait pas la mort contrairement à ceux-ci. Cependant, elle devait avouer qu’il avait leur physique. Des yeux et une chevelure pâle, un teint cireux, un regard réfrigérant ainsi que des traits juvéniles. Elle détourna aussitôt les yeux lorsqu’elle en eu finit avec lui, ne voulant pas qu’il l’apostrophe brusquement parce qu’elle l’avait regardé un peu trop longtemps. En effet, il y avait certaine personne chez qui cela dérangeait grandement et elle ne voulait pas attiser la colère chez quelqu’un aujourd’hui. Surtout que cet homme ne semblait pas respirer la gaité et la gentillesse. De toute façon, Chrysanthe avait tendance à se montrer nerveuse avec les inconnus et à leur trouver, à tous, un air menaçant. Elle regardait le carrelage sale de la station, comme si c’était la chose la plus intéressante au monde. Les passants se faisaient de plus en rare ce qui affola un peu son cœur déjà éprouvé par nombreuses choses. Pourtant, elle avait l’irrésistible envie de lui parler, sans doute parce que sa solitude se faisait maintenant beaucoup trop oppressante pour ne pas y faire attention. La pauvre, si seulement elle n’était pas aussi naïve, elle aurait peut-être pu déceler un brin de folie chez cet homme et elle n’aurait pas prononcé cette phrase à son égard :


-Le métro arrive dans vingt minutes.

Avec cet anglais approximatif ainsi que cet accent grec qui surprenait souvent les gens, elle lui avait donc évité de chercher pendant maintes minutes parmi le désordre de l’horaire. C’est à croire que les vampires ne savaient pas écrire, car il faut avouer que c’était légèrement illisible. Ses joues prirent alors une teinte rosée, signe qu’elle exprimait une certaine gêne maintenant qu’elle lui avait adressé la parole. Elle se tordit nerveusement les mains et le gratifia d’un sourire qui accentua l’air enfantin de son visage. Elle détourna alors les yeux, décidant de ne plus l’importuner.
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MessageSujet: Re: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedMar 14 Oct - 1:25

((HJ: j'suis vraiment désolée pour le temps de réponse Embarassed mais c'es à cause de l'école encore...))

Alors qu’il se déplaçait vers ce grossier affichage sur le mur, Nathe frissonnait en accord avec les vagues qui secouaient imperceptiblement les épaules de la pâle et fine figure, une figure livide et sombre à la comparer à une image pieuse de ces papistes, gracieuse dans son caractère humble. Comme la proie était enviable lorsqu’elle sembla prise d’un léger choc quand l’aura malfaisant qui imprégnait Gatling et l’incrustait comme des perles noire d’encre se répandit jusqu’à elle! Il le vit, ou du moins ne pu voir que sa silhouette dans le reflet que lui renvoyait le plexiglas qui protégeait le plan des parcours fixé au mur. Un miroir confus, non déformé mais trop avare pour lui rendre toute la lumière et la réalité, pour surveiller en faisant croire que c’était que le métro qui ne l’intéressait. C’était stratégique, très stratégique et une fois de plus le lycan ne pu qu’admirer la perspicacité de son camarade imaginaire qui l'avait comseillé.

Son seul regret demeurait de ne pas pouvoir se rendre invisible et observer directement la jeune cible, devenir bué et vapeur comme le faisaient les satanés suceurs de sang et se coller à quelques centimètres du visage de la figure tranquille comme un cierge, la fixer, l'encercler et laisser sa malveillance s’insinuer en elle jusqu’à ce qu’elle perçoive sa présence ou se perde dans la paranoïa… Il fallait que tout cela ressemble à un cauchemard... Surtout que maintenant, avec le pauvre reflet qu’il pouvait apercevoir de ce qui se trouvait derrière lui –soit un vague contour sombre et sans traits-, il n’arrivait pas à savoir où la femme posait son regard, quelles émotions maquillaient ou non son visage. C’en était moins drôle et divertissant, surtout qu’il la voyait remuer légèrement et se trouva piqué en sa curiosité en ignorant ainsi le sens de sa mobilité. Il n’y avait rien d’autre au monde que l’impression monochrome flottant en reflet au dessus d’un tracé abstrait, sinon la jeune femme elle-même… Mais elle, elle était inacessible encore...

Pourtant, dans cet antre grotte dénaturé froid et infertile, il cru soudainement entendre chanter timidement le soleil de derrière son nuage, bien que le son était mal porté par les murs de l’endroit et rendait le tout presque irréel : une voix à l’accent exotique roulant gracieusement mais imageant une légère difficulté avec la langue de Shakespeare venait de l’interpeller. Pendant une seconde, le névrosé se figea, incertain d’avoir entendu cette voix dans le monde réel ou non, ne sachant pas si elle s’adressait réellement à lui, n’ayant aucune idée, dans sa surprise qui le sortit de sa contemplation, d’où ce son humain et d’humanoïde provenait. Une seconde de plus avant qu’il n’aille l’impression que tout provenait d’un point derrière lui, sans qu’avant la fin de ce court laps de temps il ne saisisse un traître mot de ce qu’on lui avait dit. Se pouvait-il que…?

« Elle?! Elle n’a pas le droit de te voir et de te parler! Ce n’est pas dans le jeu! Retourne-toi! Lentement! » Aboya et se scandalisa soudainement dans son oreille l’être irréel qu’était Vintovka, sortant avec empressement le lycan de sa stupeur.

Nathe s’exécuta, feignant la normalité et l’indifférence comme jamais il ne l’avait fait auparavant, faisant face à sa proie avec lenteur, se demandant sérieusement si elle pouvait voir la veine palpiter dans son cou, tendue, prête à rompre sous le stress comme lui était prêt à rompre une fine nuque. Il se trouva le visage tourné vers celui de sa cible précieuse, la fixant intensément, la criblant de son regard au centre d’un visage aussi fixe que si l’homme fut atteint de paralysie dans tous ces muscles. Que lui avait-elle dit déjà?! Le blanc de son teint albâtre si mit à rosir comme si quelques gouttes de vin rosé avait imbibé une nappe jusqu’alors immaculée. Que lui avait-elle dit encore?! Ah oui, le métro, le métro dans 20 minutes! Elle l’avait donc étudié assez longtemps pour croire que c’était cette stupide boîte à gens sur rail qui l’intéressait alors que la traque était cent fois mieux… Il était grillé, croyait-il, démasqué pour son jeu de secret et de poursuite. Son masque était usé et bon à rien maintenant


Au moment où elle détourna le regard, visiblement mal à l’aise, une voix chuchota à Gatling qu’il ne devait point rester figé à songer, muet, plus longtemps encore : il se racla la gorge, avant de lâcher d’un ton qu’il força près de la sympathie mais qui demeurait un peu rauque comme si le lycan n’avait pas parler à des semblables depuis des mois
:

« Dans vingt minutes... Merci. »

C’était simple, c’était court, mais cela le rendait moins inquiétant et menaçant aussi… Pourquoi lui avait-on conseillé de paraître respectable déjà? La réponse vint d’elle-même d’un souffle glacial chassant toute brume dans son esprit :

« Il faut changer les règles du jeu, sinon la partie va se terminer aussi rapidement que le règne du dernier Tsar… Au lieu de la suivre de loin et d’attendre le bon moment et la bonne circonstance, mais de toujours rester dans une relative sûreté, pourquoi ne pas frôler la proie, flotter si près d’elle pour tout risquer, réussir à pénétrer son mur de méfiance effarouchée? Ensuite, une fois le loup dans la bergerie, il ne suffira que de frapper directement si le sport reste exaltant, frapper dans un endroit qu’elle connaît comme le ferait un meurtrier passionnel… N’est-ce pas encore plus merveilleux? »

Pour toute réponse, l’américain afficha un sourire artificiel et mielleux, signe qu’en effet l’idée lui plaisait plus encore, surtout s’il demeurait sous la tutelle d’une autre personnalité si méthodique à calmement convaincre une biche que le chasseur n’est pas si mauvais avant de mieux la manipuler. Peut-être la jeune créature allait croire du coup que c’était à elle que s’adressait l’air avenant… Entrant dans son nouveau rôle, l’homme se mit en marche et parcourut avec une lenteur surréaliste la disance devan lui, celle du fauve approchant calmement, et vint dans un silence de mort se poser sur un banc à proximité de celui où était la fille, près mais juste assez éloigné pour ne pas se lancer trop rapidement dans la partie. Il se pencha quelque peu vers l’avant, appuyant une part de son poids en posant les mains sur ses propres genoux, ainsi vers cette inconnue comme s’il voulait établir un lien supplémentaire, démarrer la conversation. Son sourire encore aux lèvres était quasiment inquiétant, la lueur dans son regard avait un je-ne-sais-quoi de démentiel, mais son ton fut calme et aimable, presque amusé maintenant, empreint du banal de l’homme ordinaire blaguant tranquillement:

« Pour l’horaire tout à l’heure… Je dois dire que j’ai toujours eut de la difficulté avec ce genre de truc : on a l’impression qu’il existe des comités dont leur seul but est de rendre le tout le plus compliqué possible! »

Il s’humecta les lèvres en les pinçant légèrement, le tout fluide mais nerveux, avant de laisser ce sourire de carnassier reprendre la relève sur son visage. C’était des mots exécrables : si on l’avait abordé ainsi, il aurait été extrêmement tenté de fuir une telle conversation… Pourtant, la voix en son esprit le sommait de poursuivre, lui donnait l’inspiration et l’attitude empoisonnée pour ajouter à cette discussion dans le but d’amadouer sa proie :

«Mais j’ai cru comprendre que vous non plus n’êtes pas du pays de la Reine, vous êtes du continent alors? Où d'Amérique vous aussi?»

Oui, quelques paroles bien ordinaires pour commencer...
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MessageSujet: Re: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedJeu 30 Oct - 0:57

Elle se tordit davantage les mains face à la nervosité qui l’habitait tout en se demandant ce qui l’avait poussé à adresser la parole à l’inconnu. La jeune lycan n’avait nullement envie de parler en ce moment, mais pourtant, tout son être lui avait crié de le faire. Si seulement elle avait le pouvoir de lire les pensées, exactement comme les suceurs de sang, elle aurait put s’enfuir, car elle aurait sut que les prochaines minutes allait être un pur enfer. D’ailleurs, la jeune fille peinait déjà à rester cloitré en Angleterre, alors l’attaque d’un fou n’était pas de mise pour son morale qui était déjà au plus bas, mais de toute façon, un meurtrier se souciait rarement des états d’âme de sa victime. Elle se mordit la lèvre inférieure, prise soudainement d’une inquiétude de plus en plus grandissante. Elle regarda longuement la bouche de métro, espérant que celui-ci arrive plus tôt, mais elle le savait, elle allait devoir retourner à pied chez elle et curieusement, elle préférait cela. Elle ne se sentait pas tellement à l’aise avec cet homme. Son sourire avait quelque chose d’angoissant et ses prunelles respiraient la folie et il y brillait une lueur sinistre. Chrysanthe tenta tout de même de se rassurer en se disant qu’elle devait cesser de s’alarmer de la sorte. Si c’était bel et bien un homme aux moralités douteuses, elle ne devrait pas montrer sa nervosité, car d’habitude, cela leur faisait voir qu’ils avaient la situation en parfait contrôle et c’était à éviter, mais la jeune fille avait peur. Elle ne connaissait personne à Londres et si elle venait à disparaître, sa famille risquerait de paniquer. Une fois elle avait frôlé la mort et c’était une expérience qu’elle ne souhaitait pas recommencer. Certes, elle était maintenant lycan, ce qui lui laissait davantage de chance de s’en sortir, mais elle était faible, car faute de nourriture et vu sa frêle carrure, elle doutait fortement qu’elle réussisse à venir à bout de son agresseur. Sans pouvoir s’en empêcher, elle regarda l’individu, tentant vainement de cacher cette peur qui se faisait maintenant un peu plus crispante, mais se fut un échec, sitôt qu’elle regarda à nouveau le par terre crasseux de la station. Elle appuya son dos contre le mur froid et ce contacte glaciale lui fit drôlement du bien. Son manteau n’était pas des plus chauds et il était légèrement trop grand pour elle, ce qui lui donnait une allure quelque peu étrange, mais Chrysanthe ne se préoccupait guère de son physique, surtout ces derniers temps. Elle n’avait pas fière allure, mais c’était le moindre de ses soucis. Tout à coup, l’homme vint prendre place sur un banc. Ce qui la rassurait, c’est qu’il était à une distance respectable. D’une voix curieusement dénué de froideur, il lui fit savoir que l’horaire était d’une incompréhension presque totale. Elle sourit faiblement. Cette once d’humour lui réchauffa légèrement le cœur et elle eut presque envie de laisser tomber cette appréhension qu’elle avait face à l’inconnu, mais de nature méfiante, Chrysanthe n’y arriva pas.

Soudain, le sourire carnassier qu’il arbora la fit changer d’avis. Sa première impression n’était sans doute pas fausse et la jeune fille fut prise d’un grand frisson d’effroi. Elle se raidit un moment, mais ne pouvait détourner son regard de ces orbes d’une pâleur hypnotique. La lycan se sentit soudainement prise au piège et cet impression l’étouffait presque. Elle posa les mains sur le rebord du banc et le serra. Ses phalanges en devinrent bientôt blanches. Elle détestait se sentir traquer de la sorte. Sous la forme de louve, elle n’avait jamais traqué un animal et encore moins un humain et elle se promit de ne jamais le faire, car l’impression que ressentait la victime était éprouvante. Elle était prête à fuir, courir dehors parmi des passants pour qu’on ne l’a remarque plus, mais ses membres refusait de l’écouter. L’homme lui demanda ensuite, d’une façon toutefois sous entendu, d’où elle venait. Elle parvint à détourner ses orbes de celles de son interlocuteur. Le regard de Chrysanthe se voilà de nostalgie et elle le maudit un moment de lui avoir rappelé qu’elle était prise au piège à Londres. Non pas qu’elle n’aimait pas cette ville, mais son pays natal ainsi que sa famille lui manquait cruellement. D’ailleurs, elle perçut l’accent propre des américains chez l’inconnu. Elle y était allé et avait adoré, mais discuter en ce moment de son voyage ne l’enchantait guère. Elle avait plutôt envie de partir. Tout de même, elle devait être polit et répondre à sa question. En même temps, il faisait froid dehors et Chrysanthe avait la ferme intention de croire qu’elle se faisait tout simplement des idées et que l’inconnu ne lui ferait aucun mal. Malgré une petite voix qui lui soufflait de sortir d’ici au plus vite, elle adossa machinalement son dos contre le mur et décida de rester, à ses risques et périls. Le dilemme qu’il y avait eu quelque secondes plus tôt dans sa tête avait sans doute dû paraître sur son visage et elle espérait que l’homme n’en fasse pas mention. La lycan ne le regarda toutefois pas dans les yeux et échafauda une réponse correcte dans sa tête. Le stress lui était lourd en ce moment, ce qui l’empêchait de penser normalement. Elle joua nerveusement avec la bande de son sac, voulant ainsi se calmer. En le regardant, elle se rappela les merveilleuses montagnes du Pérou, car c’est dans ce pays qu’elle l’avait acheté, ce qui la rassura un peu. Si elle ne pensait plus à ce sourire bestial qu’elle avait vu sur les lèvres de son interlocuteur, elle se sentirait peut-être un peu plus en sécurité et donc, cesserait de se faire du mauvais sang. De sa voix d’un naturel douce et peu imposante, la jeune lycan répondit à sa question :


-Je viens de Grèce. Je suis à Londres pour des études. Dit-elle simplement.

Elle avait menti, car elle n’avait pas envie de parler de sa situation actuel, mais étant très expressive, Chrysanthe ne put s’empêcher d’exhiber sa tristesse à travers son regard. Elle serra un peu plus son sac contre elle et prit entre sa main droite le pendentif qu’elle portait à son cou, un cadeau de sa mère pour ses dix-huit ans.

-J’en déduis que vous êtes Américain. J’adore les États-Unis, j’y suis allé il n’y a pas longtemps, mais vu la grandeur de ce pays, je n’ai fait que quelques états.

Encore une fois, elle s’était égarée dans un long discours. Il faut dire que la pauvre parlait rarement avec des gens, alors quand l’opportunité se présentait, elle devenait un vrai moulin à parole.
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Nathe Gatling
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MessageSujet: Re: Rencontre effrayante [Nathe Gatling]   Rencontre effrayante [Nathe Gatling] Icon_minipostedSam 8 Nov - 5:09

((HJ: vraiment désolée pour le temps de réponse: j'avais des devoirs et j'ai réalisé que trop tard que tu m'avais répondu Embarassed ))

Les choses fonctionnaient à merveille. Il la mettait mal à l’aise, il fallait être doublement borgne pour ne pas le savoir, il l’aurait presque sentit tellement il désirait le sentir et sentir son pouvoir sur sa proie, tellement elle semblait tendue même dans ses plus infimes battements de paupière... Juste son arrivée, alors que la biche semblait nerveusement appuyer son dos contre le mur, avait dut faire un grand effet, ses paroles encore plus. Une ombre passa sur le jeune visage de la figure pieuse, martyre en devenir, une certaine froideur la prit comme si un vent glacial était arrivé jusqu’à eux au moment où Nathe lui adressa ce sourire. Elle était comme le gibier surprise en plein milieu de la route par les phares d’une voiture qui filerait à vive allure vers elle, éblouie au point d’appartenir à l’air cruel de l’homme en face d’elle.

Pourtant cette scène digne de la plus dorée des médailles d’Olympe ne dura pas assez longtemps pour que le lycan la savoure à pleines dents : bien vite elle rompit le charme et regarda ailleurs, laissant la créature sanguinaire déçue et espérant ne pas être allé trop loin à poser tant de question : s’il fallait qu’elle se sauve! Bien sûr il pourrait la rattraper, mais jamais il ne pourrait lui briser la nuque assez rapidement pour l’empêcher de crier et d’alerter tous les passants, et il n’avait pas besoin de Vintovka pour faire ce petit calcul... Elle se détournait et cela le faisait bouillonner d’une rage profonde au creux de son être tel un noyau de magma, mais qui ne pouvait pourtant que l’emplir d’une froideur digne de l’arctique qui s’échappait de ses pores. Gatling peina à se réchauffer un peu lorsque l’autre répondit, -heureusement qu’elle ne voyait pas son expression- dévoilant son origine.

« Aussi étrangère que toi ici, tu devrais y rappeler : cela fera un bon sujet de rapprochement… Peut-être tombera t'elle dans ton piège d'encore plus haut si tu gagnes sa confiance un tant soit peu.» L’illusion que le lycan seul pouvait voir et sentir s’était glisser de derrière lui jusqu’à la demoiselle, passant une main désintéressée sur le col du trop large manteau de la femme comme pour en chasser des plis ou des poussières invisibles, trop au dessus de tout cela que l’apparition était pour éviter de prendre un ton arrogant.

Oui mais lui était à Londres depuis bien plus longtemps, alors cela ne comptait pas, avait envie de répondre Nathe. Pourtant il savait qu’alors la fille aurait définitivement peur de lui s’il se mettait à discuter avec un être qu’elle ne pouvait voir, ce qui lui enlevait toute possibilité de communiquer avec Vintovka, croyait-il. C'était comme si l'être malfaisant le nargait. Froissé, Nathe dut s’inonder l’esprit d’images de chasses et de traques, de la peur de sa proie, de sa future terreur ultime et de l’air un peu rembrunit qu’affichait présentement la grecque afin de ne pas perdre des yeux sont but final aux mains de la frustration. Il fut distrait quelque secondes par l’objet sur lequel la fine inconnue posa les doigts, se jurant que s’il finissait poussé à la tuer, il garderait le bijou comme une relique cent fois sacrée, sortant de son admiration alors que la jeune créature reprit parole.

« Il n’y a que les fous qui aiment ce pays de décadence! Qu’y a-t-il à voir là bas, des machines, de la fumée et des exploités?… »

Commença l’hallucination avec fiel et dédain, mais elle fut rapidement ignorée et coupée lorsque Gatling lui-même prit la parole, décidant de devancer les critiques et commentaires et de passer directement à l’action : après tout, c’était par la manipulation que le jeu devenait amusant. Il se foutait des motivations d’une étrangère puisque cette étrangère avait pratiquement perdue son statut d’être en tant que tel : elle était un prix à gagner, et ses émotions étaient des couches quelconques de vernis à gratter du bout d’une griffe si cela était nécessaire. Donc l’américain tenta de garder ce ton faussement sympathique et affreusement calme, son sourire se faisant fin et presque provoquant tant il était doucereux et léger, son regard demeurant fixe et sans expression cependant :

« Oui, je le suis bien américain, et content de savoir que ça vous a plut comme endroit. Vous êtes allé dans quelle région du pays au juste? »

À cet instant, un passant anonyme défila devant eux, pressé mais dérangeant le semblant d’intimité que les deux étrangers entretenaient à discuter ainsi même si, rapidement, il était déjà hors de porté. C’était la distraction idéale pour pousser encore plus loin l’approche et, jouant le jeu qu’il démarrait lui-même à l’instant, il prit son air le plus embarrassé –qui ne l’était que très peu malgré tout- et lança un regard à l’humain pathétique qui s’éloignait déjà, mimant la personne dérangée par la présence d’intrus. Consciemment, il fit semblant de joindre et défaire ses mains avec une fausse nervosité, avant de se racler la gorge et se tourner vers la fascinante proie. Sous les incitations de Vintovka, il afficha même un sourire différent, presque gêné.

« Héhé… j’ai l’impression que toute la station en entière doit m’entendre parler, c’est un peu embêtant… » Fit-il en adoptant un ton penaud et mal à l’aise. Il fit une pause calculée. « Je devrais m’approcher un peu, juste pour ne pas avoir à crier et à attirer l’attention pour rien… »

Sans attendre la réponse, il se hissa sur ses deux longues jambes avec lenteur, comme si ce fut sans trop d’assurance et de volonté qu’il quittait le banc, avant de s’approcher avec tout autant de précaution de l’animal, ne voulant pas l’effaroucher trop ouvertement. La laisser douter, oui, mais pas la faire fuir… Nathe aurait presque frissonné lorsqu’elle posa son regard sur lui et qu’il tentait pendant ce temps de paraitre avenant et plein de bonnes intentions. Se doutait-elle de quoi que ce soit? Cela n’importait peu : il se choisi un siège plus près d’elle, pas assez pour envahir son espace privée, ni assez pour pouvoir la toucher et tenter d’humer son parfum si elle en avait un, mais juste assez pour la voir encore mieux et pour qu’elle le voit encore mieux. Elle pourra voir la noirceur qui se cachait derrière le livide bleu de ses yeux puisqu’après tout, ils le disaient bien : les yeux sont le miroir de l’âme… Lui verrait dans ceux de la frêle créature à quel point il pourrait avoir le contrôle sur ses effrois.

« Donc vous avez dit 20 minutes… » Lâcha t’il d'un air songeur bien acté, comme pour briser la glace une deuxième fois.
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